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jeudi 15 juillet 2010

Les personnes qui fuient les camps de Tindouf, le font au péril de leur vie (Expert US)


Washington - Les Sahraouis qui arrivent à s'échapper des camps de Tindouf, au sud-ouest de l'Algérie, pour regagner le Maroc "le font au péril de leur vie et de celle de leurs proches", a affirmé le premier vice-président du comité national pour la politique étrangère américaine, M. Peter Pham.

-Propos recueillis par Fouad ARIF-.
"J'ai personnellement entendu des récits faisant état des grands dangers et des risques qu'encourent les sahraouis avides de fuir les affres d'une séquestration insoutenable pour regagner les leurs au Maroc", a souligné mercredi M. Pham dans un entretien accordé à la MAP, notant que cette "situation met en avant le déni flagrant des droits de l'Homme et des libertés fondamentales dans les camps de Tindouf".
Peter Pham a aussi relevé que les sahraouis qui arrivent à fuir la séquestration sont "représentatifs de cette grande majorité silencieuse parquée dans les camps de Tindouf et qui ne peut faire de même de crainte que les leurs subissent des représailles de la part des milices du polisario".

+LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE DEVRAIT PRENDRE LES DEVANTS ET DEFENDRE LES SEQUESTRES+
Le premier vice-président du comité national pour la politique étrangère américaine a, d'autre part, appelé à une plus grande implication de la communauté internationale pour défendre les droits des populations séquestrées, contre leur gré, dans les camps de Tindouf, "en commençant par un recensement auquel l'Algérie continue d'opposer une fin de non recevoir catégorique".
Des congressmen et des think tanks américains se sont, dans ce sens, élevés, à maintes reprises, contre les violations "flagrantes" des droits de l'Homme dans les camps de Tindouf et ont interpelé le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Antonio Guterres, quant à l'urgence d'assurer la protection des populations qui y sont parquées.
Tous exhortent cet organisme onusien à établir une présence "significative" dans ces camps dans le but d'y garantir la protection de ces populations, y compris la liberté de mouvement, et déplorent que le HCR, à qui échoit justement la protection des réfugiés, "se cantonne dans un rô le secondaire qui se limite à l'approvisionnement des camps en nourriture et en matériel".

+LE PLAN MAROCAIN D'AUTONOMIE, SEULE SOLUTION REALISTE A LA QUESTION DU SAHARA+

Afin de remédier à cette situation propice à la prolifération des activités du groupe terroriste d'Al-Qaeda dans le Maghreb Islamique (AQMI), cet expert américain en relations internationales a souligné que "le plan marocain d'autonomie est bien la seule et unique solution au conflit du Sahara".
Pour lui, "l'écrasante majorité des sahraouis s'est déjà prononcée de manière qui ne prête guère à l'équivoque en faveur de l'option d'autonomie sous souveraineté marocaine". Il en veut pour preuve la participation massive des populations des provinces du sud aux différents scrutins locaux et nationaux organisés ces dernières années dans le Royaume.
Peter Pham a formé le voeu que "les populations séquestrées dans les camps de Tindouf puissent, elles aussi, bénéficier de ce libre choix pour qu'elles puissent enfin retrouver leurs familles dans le Royaume".
Il a, à contrario, réaffirmé que l'indépendance comme option pour le règlement de la question du Sahara est "une notion qui s'inscrit objectivement à rebours de la logique historique et géopolitique".
L'Afrique, a-t-il soutenu, "se trouve déjà et suffisamment aux prises avec les dangers qui peuvent émaner de territoires dépourvus de toute gouvernance juste et effective", soulignant que "la dernière chose dont a besoin ce continent est un autre Etat non viable".
M. Pham a, dans ce cadre, épinglé le caractère "totalitaire" de l'idéologie et du système mis en place par le polisario dans les camps de Tindouf depuis plus de trois décennies, où, a-t-il dit, "le déni de la liberté d'expression et de mouvement sont érigés en système de gouvernance".

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