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jeudi 13 janvier 2011

Les dirigeants du polisario sont dans un déni de la réalité qui rappelle les derniers jours de l'Allemagne de l'est (Expert US)


Washington, 13/01/11- Les dirigeants du polisario sont dans un "un déni de la réalité qui rappelle les derniers jours de l'Allemagne de l'est, dont les hauts fonctionnaires s'obstinaient à ne pas regarder la télévision ouest-allemande, ni à parler à leurs familles qui vivaient dans la prospérité de l'autre côté du mur de Berlin", souligne le journaliste d'investigation US, Richard Miniter.

"Les dirigeants du polisario sont bien les seuls personnes dans les camps de Tindouf qui ne parlent pas au téléphone avec leurs familles au Maroc", note le journaliste dans un reportage sur les camps publié dans le premier numéro de la version francophone du magazine US Foreign Policy, intitulé: "Le conflit le plus inutile".

Miniter cite, entre autres exemples, le cas du "représentant" des séparatistes à Washington, qui lui avait confié "avec tristesse qu'il n'avait pas vu son père depuis des décennies et qu'il ne lui sera pas possible de le faire étant donné que ce dernier est décédé dans un hô pital ultramoderne au Maroc", ajoutant que ce dirigeant séparatiste "sait qu'une visite au Maroc lui couterait son travail".

+Tindouf: un environnement où l'absence de pouvoir légitime fait le lit à l'anarchie+

Le journaliste US, qui a dernièrement séjourné pendant une semaine dans les camps de Tindouf, décrit un environnement "livré à l'anarchie, dans lequel les dirigeants des séparatistes n'arrivent pas à assurer un semblant d'ordre, situation exacerbée par un manque d'infrastructures et par l'absence d'un pouvoir légitime".

Miniter souligne, dans ce cadre, qu'une simple visite dans les camps de Tindouf démystifie les revendications à une "autodétermination nationale" des dirigeants des séparatistes, expliquant que la caste dirigeante du polisario, y compris son chef Mohamed Abdelaziz, "a un intérêt économique à vouloir faire perpétuer le statu quo, au détriment même des populations qui, elles, croupissent dans les camps".

"Si la guerre se termine à la faveur de la solution d'autonomie régionale, comme le propose le Maroc, les sommes d'argent siphonnées des aides humanitaires internationales (...) cesseront du jour au lendemain", explique encore l'auteur de l'article, en soutenant que l'Algérie, qui offre un abri sur son territoire au polisario, "a aussi un intérêt à faire perdurer le conflit du Sahara", dans sa quête "d'un semblant de leadership au Maghreb".

"Il y a fort à parier que l'argent, la politique et la crédulité sont pour beaucoup dans la perpétuation d'un conflit inutile", conclut Richard Miniter, également auteur de plusieurs ouvrages à succès sur la politique étrangère américaine.

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