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lundi 7 février 2011

L'autonomie, seule solution "viable et sérieuse" pour la question du Sahara (M. Herzenni)


Vitoria)- L'initiative d'autonomie dans les provinces du Sud constitue "la seule solution viable et sérieuse" à la question du Sahara, a affirmé, vendredi à Vitoria (Nord de l'Espagne), le président du Conseil Consultatif des Droits de l'Homme (CCDH), Ahmed Herzenni.

"L'unique perspective viable, valable, sérieuse et responsable pour l'émancipation de tous les peuples de la région est le statut d'autonomie dans les provinces du Sahara", a-t-il insisté lors d'une conférence sur le thème " Nouvelles perspectives des droits de l'Homme au Sahara", organisée par le think tank espagnol "Carta Meditérranea".

"Le +polisario+, qui s'attache au référendum, n'a jamais été capable de présenter la moindre proposition aux habitants des camps de Tindouf ", a déploré le président du CCDH rappelant les nombreuses difficultés qui se posent à l'organisation d'un référendum, notamment celles liées au recensement des habitants des camps de Tindouf dans le sud-ouest de l'Algérie.

"L'autonomie est une solution audacieuse qui traduit la volonté du Maroc de finir avec ce problème qui retarde le processus de modernisation et de démocratisation dans lequel le Royaume s'est définitivement engagé ", a tenu à affirmer, encore une fois, M. Herzenni.

Il a relevé, à ce propos, que le Maroc est parmi les rares pays à s'être doté d'une commission qui s'est occupée des dossiers des abus et violations commises dans le passé, passant en revue, également les grandes réformes engagées par le Royaume dans les différents domaines.

M. Herzenni a cité, à titre d'exemple, le code de la famille, la création de l'Institut Royal de la Culture Amazighe (IRCAM), le Plan d'action national en matière de démocratie et droits de l'Homme, l'Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH) ou le projet de régionalisation avancée.

Pour sa part, Mahjoub Salek du mouvement " Khat Ach-Chahid ", a souligné que le Maroc a eu le courage d'ouvrir le dossier des violations commises par le passé, alors que les dirigeants du " polisario " n'ont jamais reconnu les abus dont ils ont été responsables ni les centaines de personnes portées disparues à cause des ces abus.

"Quelque 300 personnes sont portées disparues ", victimes des violations des droits de l'Homme commises par les dirigeants du " polisario ", a-t-il rappelé, à ce sujet, critiquant l'absence de démocratie au sein de ce front.

M. Salek a déploré, en outre, le drame vécu par les personnes séquestrées dans les camps de Tindouf en Algérie.

Pour sa part, Abdelhamid El Bejouki, directeur du Réseau euro-méditerranéen de coopération au développement (REMCOD), ONG basée en Espagne coorganisatrice de cette conférence, a souligné que l'initiative marocaine d'autonomie peut constituer non seulement une solution à la question du Sahara, mais aussi jouer un rô le important dans l'intégration maghrébine, soulignant que l'indépendance est une option non viable.

L'autonomie au Sahara est la solution "la plus crédible", a-t-il ajouté, mettant l'accent sur l'importance du dialogue dans la recherche d'une solution à ce conflit.

M. El Bejouki a critiqué les violations des droits de l'Homme commises par le " polisario ", dont le dernier exemple en date est le cas de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud enlevé par les séparatistes et obligé à quitter les camps de Tindouf pour avoir exprimé son opinion en faveur du plan d'autonomie marocain. Organisée en collaboration avec le gouvernement autonome du Pays basque, cette conférence de deux jours (4 et 5 février) connait la participation notamment d'acteurs de la société civile, de représentants d'ONG et d'experts dans le domaine des droits de l'Homme.(MAP).

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