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lundi 14 février 2011

Une opération de désinformation pro-polisario contrée brillamment par un collectif de cadres marocains à Metz


Paris, - Une centaine de Marocains de l'Est de la France, dont d'anciens champions sportifs, des cadres associatifs et des intellectuels, mobilisés spontanément, ont contré brillamment une opération de désinformation contre le Maroc, montée par l'organisation séparatiste du polisario et ses commanditaires algériens, vendredi soir à Metz.

Scandalisées par l'annonce de l'organisation dans l'hémicycle du Conseil Régional de Lorraine (Est) d'un colloque sur les pseudo "luttes du Peuple Sahraoui!", les Marocains et leurs amis Français, parmi lesquels figurent des élus locaux, ont d'abord saisi les représentants des instances locales, dont M. Jean-Pierre Massaret, président du Conseil Régional de Lorraine, sur l'autorisation de cette "manifestation totalement partiale".

Dans des lettres adressées aux élus de la Lorraine, une région jumelée avec son homologue marocaine de Fès-Boulemane, ils disent regretter que les organisateurs n'aient pas invité des parlementaires et élus locaux sahraouis, démocratiquement élus, plutôt que les représentants d'une "organisation totalitaire, manipulée par la puissance voisine, et dont les croisements se développent, par convergence d'intérêts plus que par proximité idéologique, avec AQMI et les trafiquants d'armes, de stupéfiants et d'êtres humains".

Face à la réalité des choses, les responsables locaux ont décidé de ne pas cautionner cette opération de propagande, mais reconnu, toutefois, l'impossibilité d'en empêcher la tenue. Ils ont, cependant, tous décliné l'invitation d'y assister, à l'exception de deux élus connus pour leur alignement aveugle sur les thèses des séparatistes.

Indignées, les associations locales, notamment, l'Association sahraouie de solidarité pour le projet d'autonomie, l'Association franco-marocaine de Mulhouse et un Collectif d'Associations marocaines ont tenu un rassemblement devant le siège du Conseil régional pour dénoncer l'organisation de cette opération de propagande et de désinformation.

Brandissant des drapeaux marocains, des portraits de SM le Roi et plusieurs banderoles, les manifestants scandaient des slogans en faveur de la marocanité du Sahara et du projet d'autonomie pour régler le différend du Sahara, soutenu par la France, tout en louant l'amitié maroco-française.

Par ailleurs, non moins mécontents, d'anciens champions sportifs, des cadres associatifs et des intellectuels marocains se sont mobilisés et le bouche-à-oreille a fonctionné à merveille. "On s'est envoyés des mails et on s'est parlé au téléphone pour voir quelle action nous devions prendre. Finalement l'acte de civisme a primé et on a décidé d'assister à ce colloque", raconte Adil Belgaid, adjoint au Maire de Woippy (Est) et coordinateur de ce Collectif ad hoc.

"On était prêt à la confrontation des idées, mais lorsqu'on a vu le +documentaire+ ("République en exil", de l'Algérien Cheikh Djamaï, ndlr) et cette propagande du soi-disant colloque, on a compris qu'il s'agissait bien d'une machination et d'un empoisonnement de la situation", a confié à la MAP cet ancien Champion d'Afrique de Judo.

"Nous avons attiré l'attention de l'assistance sur le sous-titrage non fidèle et biaisé des témoignages de certains sahraouis des camps de Tindouf interviewés dans le film et cette vision travestie de la réalité qu'il présentait", précise Adil Belgaid.

Plus de la moitié des participants français, tous des gens de bonne foi et épris de justice et de démocratie ont commencé à quitter la salle juste après le film et les organisateurs se sentaient gênés, mais ne pouvaient rien faire tellement nos interventions étaient civilisées, explique-t-il.

"On les a mis dans l'embarras, d'abord par notre initiative spontanée, et ensuite par nos questions et nos interventions pour recadrer le débat sur l'essentiel", a-t-il souligné.

Durant les débats, le dénommé Omar Mansour, "représentant" des séparatistes en France, après une introduction laborieuse, a fini par débiter ses contre-vérités habituelles sur le mode du dénigrement.

Et là, soudain plusieurs voix de contestation se sont élevées, dont celle du célèbre tennisman Youness El Ainaoui, qui s'est engagé dans un échange houleux avec Mansour, avant de quitter la salle.

Devant ses contradicteurs convaincants, le représentant du polisario a déserté la tribune et les travaux ont été suspendus.

Une demi heure après, le débat a repris et les intervenants, pour la plupart des Marocains et leurs amis, ont saisi le temps de parole pour rappeler les faits historiques et mis en avant le projet d'autonomie proposé par le Maroc en tant que solution juste, crédible et viable, qui contribuera à la réalisation de la paix, la stabilité et la sécurité pour les peuples de la région.

Prenant la parole, M. Abou Adil Rguibi, un sahraoui de Dakhla, a rappelé les souffrances dont pâtissent beaucoup de séquestrés dans les geô les de Tindouf sur le sol algérien, observant avec optimisme cette vague de retour massif des sahraouis à la mère patrie.

Ce retour, qui va crescendo, dévoile "la détermination des séquestrés dans les camps du Polisario à rejoindre leur pays, le Maroc", a-t-il affirmé, notant que "ces rescapés, qui ont échappé aux camps de la concentration et de la haine, dénoncent le siège que leur imposent les mercenaires et leurs chefs, les généraux algériens".

"Pour toutes ces considérations, je lance un appel à toutes les âmes sensibles aux questions de la dignité humaine et aux droit de l'Homme pour soutenir la seule solution qu'est le projet d'autonomie. C'est du gagnant- gagnant", a-t-il conclu, sous un tonnerre d'acclamations même de la part des quelques français présents qui se sentaient dupés par les slogans des séparatistes.

Bouche bée, les pseudo-orateurs n'en croyaient pas leurs yeux de voir une telle confrontation des idées, tellement habituée qu'ils étaient au bourrage des crânes des Européens épris de paix et des nobles causes.

De leur côté, les autorités locales ont regretté avoir autorisé une telle activité qui pourrait perturber le climat du "vivre ensemble" qui régnait dans la région.

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