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jeudi 6 mai 2010

L'initiative marocaine d'autonomie est la seule solution au problème du Sahara (Biadillah)


Bruxelles, 05/05/10 - L'initiative marocaine d'autonomie pour le Sahara est la seule solution devant mettre fin à un conflit qui n'a que trop duré, a affirmé, mercredi à Bruxelles, le président de la Chambre des conseillers, M. Mohammed Cheikh Biadillah.

Cette initiative, qui a été qualifiée par la communauté internationale de sérieuse et de crédible, est une solution ou il n'y a ni vainqueur, ni vaincu, a souligné M. Biadillah lors de la réunion constitutive de la commission parlementaire mixte Maroc-UE.
Le règlement de la question du Sahara permettra l'intégration de l'Union du Maghreb arabe, a-t-il indiqué, regrettant que les cinq pays maghrébins, "qui sont complémentaires sur le plan humain et économique, n'arrivent pas à se mettre ensemble".
Il a, par ailleurs, évoqué la montée de l'insécurité dans la région du Sahel, un no man's land ou opère le groupe d'Al-Qaeda au Maghreb Islamique, et ou foisonnent des activités de contrebande et de trafic d'êtres humains, d'armes et de drogue.
L'instabilité de l'ensemble de la zone sahélienne, où prospèrent et se croisent trafiquants et groupes terroristes, est devenue un danger commun pour le Maghreb comme pour l'Union européenne, dont les ressortissants et les intérêts sont les cibles privilégiées des terroristes, a-t-il averti.
"Cette situation sécuritaire précaire est aggravée par les mouvements indépendantistes. Les amis du polisario seront un jour ou l'autre amenés à collaborer avec ce monde du Sahel. La contagion est rapide dans cette région", a-t-il mis en garde.
M. Biadillah qui a, par ailleurs, donné un aperçu sur la coopération entre le Maroc et l'Union européenne au cours des 40 dernières années, a cité, à cet égard, le message de SM Mohammed VI au sommet de Grenade en mars dernier et dans lequel le Souverain parlait de l'édification d'"une société dont Nous voulons qu'elle soit en phase avec son temps et ouverte sur son voisinage immédiat, surtout européen".
Il a évoqué notamment l'accord d'association entré en vigueur en 2000 avec pour objectif de renforcer le dialogue politique, la libéralisation progressive des échanges, le développement équilibré des relations économiques et sociales et l'intégration sud-sud, et le renforcement de la coopération économique et culturelle.
Après avoir fait état de la politique européenne de voisinage et du statut avancé octroyé au Maroc en 2008, M. Biadillah a qualifié de "largement positif" le bilan de la coopération Maroc-UE avant de rappeler que beaucoup d'accords stratégiques ont été mis en Âœuvre.
Il a rappelé, dans ce cadre, les propos de M. Stefan Fule, commissaire européen, qui avait affirmé, en mars dernier, que la politique européenne de voisinage avait un coût mais que ce coût "sera encore plus élevé si nous devons gérer les conséquences de performances économiques médiocres, de l'instabilité et de conflits dans notre propre voisinage".
Il a ensuite rappelé que le Maroc est engagé dans un vaste programme de réformes, sous l'impulsion de SM le Roi Mohammed VI pour l'édification d'une société moderne, démocratique, tolérante, ouverte sur son environnement et consciente de ses responsabilités.
Ce chantier de réformes structurant concerne plusieurs domaines, en l'occurrence les libertés publiques, le code de la presse et la régionalisation élargie, a-t-il ajouté, avant d'appeler les Européens à accompagner le Maroc dans ce processus de réformes.

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