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mardi 25 août 2009

Le «polisario» conditionne sa coopération avec l’ONU : Lorsque la mauvaise foi prime

Le «polisario» conditionne sa coopération avec l’ONU : Lorsque la mauvaise foi prime
Dix jours après les entretiens informels de Durnstein (Autriche), les séparatistes de Tindouf montent au créneau pour «renouveler la volonté de coopérer avec l’ONU». Un acte plutôt destiné à la consommation et à la propagande, l’intention du «Polisario» algérien demeure inchangée et s’inscrit en faux par rapport à la nouvelle démarche de la communauté internationale et du Conseil de sécurité, notamment ses membres permanents.
L’APS, en porte-voix de la créature algérienne, ne rate pas l’occasion de faire l’écho d’une «fameuse» décision prise par le secrétariat national du mouvement sécessionniste, présentée comme la plus haute instance politique.
Et, chassez le naturel, il revient au galop. La volonté de coopération avec Christopher Ross, l’envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU, est cependant précisée. Elle est conditionnée par «la décolonisation des territoires».
Par cette condition, le mouvement inféodé à Alger entend affirmer qu’il reste en dehors de la nouvelle dynamique créée par la proposition marocaine d’autonomie, après plus d’une décennie de négociations autour de la fixation du corps électoral devant participer à une consultation référendaire que la complexité du dossier a rendu caduque.
Car, les quatre rounds de Manhasset avaient laissé l’espoir que le conflit était sorti de la voie des blocages. Le Conseil de sécurité de l’ONU, tout en s’interdisant le droit d’exercer des pressions sur les parties du conflit connu pour être artificiel, n’a pas cessé d’appeler à des pourparlers sérieux et de bonne foi. Et voilà que le «Polisario», après la nomination du nouvel émissaire onusien, qui prône une démarche appropriée pour faire avancer les négociations, veut retourner à la case départ, en liant sa coopération avec Christopher Ross à la décolonisation. Or le club des amis du Sahara, dont font partie les grandes puissances à côté de l’Espagne, pays qui connaît la profondeur du dossier pour avoir été à l’origine du partage colonial, ne cesse pour sa part d’aider à une solution négociée qui exclut la séparation des territoires sahariens de leur patrie qu’est le Maroc. Les nouvelles négociations de Manhasset, par essence, s’inscrivent dans une nouvelle logique qui écarte un référendum et appuient la recherche d’une solution négociée. Tout cela a été rendu possible grâce à la proposition audacieuse du Maroc à qui la communauté internationale, dont de nombreux pays amis, lui avaient demandé de faire une concession sur sa revendication initiale qui consistait en un rattachement pur et simple des territoires lorgnés par nos voisins de l’est. La poire fut donc coupée en deux pour démontrer la bonne volonté de Rabat d’activer une solution acceptable par les parties, qui ne mette pas en cause la légitimité de la souveraineté marocaine sur ses territoires. Aussi, l’idée d’une autonomie élargie ayant été mondialement bien accueillie, le concert des Nations s’attendait à un dépassement qualitatif du conflit, surtout que le Maroc continue de faire preuve d’une grande souplesse sur certains aspects de l’autonomie, malgré sa conviction du fait que les adversaires de son intégrité territoriale n’avaient pas abandonné les sentiers battus et continuent à se retrancher dans des positions vieilles comme le conflit né de la guerre froide du temps de l’ex Union soviétique.
Plus de trente ans après, et en dépit de l’hémorragie subie par le «Front», notamment par le retour massif au Maroc de ses principaux fondateurs au début de la décennie 70 du siècle dernier, Mohamed Abdelaziz poursuit un combat d’arrière garde, prisonnier qu’il est des généraux algériens qui veulent faire perdurer le conflit et dresser les obstacles à toute issue positive.
Par ailleurs l’on se rappelle les campagnes médiatiques véhémentes orchestrées depuis Alger et dirigées notamment contre les USA,

la France
et l’Espagne, accusés par le «Polisario» de «parti flagrant en faveur du Maroc». Aujourd’hui, le prétendu secrétariat politique, agissant sous les ordres d’Alger, demande à Paris et Madrid de «jouer un rôle positif» à même de «soutenir les efforts de l’ONU». Beau langage quand on sait que ceux qui le prononcent ne bougent pas d’un iota et se démarquent, pour le moins que l’on puisse dire, par leur manque d’efforts et de construction. Que l’effort demandé aux autres soit d’abord appliqué par les geôliers de Tindouf. Que l’on ouvre les portes des camps de la honte où sont détenus des dizaines de milliers de Sahraouis, malgré les rapports accablants et les protestations d’ONG internationales.
Alors, attendons que le réalisme l’emporte sur l’infantilisme qui prévaut toujours dans les salons de Tindouf et d’Alger.

Mohamed Khalil

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