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jeudi 22 avril 2010

De l'Etat «croupion» à la balkanisation


Chaque jour qui passe, depuis maintenant trente-cinq ans, vient confirmer le rejet catégorique de l'hypothèse chimérique d'un Etat indépendant au Sahara. Il conforte aussi régulièrement la marocanité de ce territoire que le gouvernement algérien, tout à sa hargne et sans vergogne, s'est mis en tête non seulement de nous contester, en même temps que notre intégrité territoriale, mais de nous en dépouiller. Peter van Walsum, ancien représentant des Nations unies au Sahara, l'avait affirmé et confirmé aussi devant le Conseil de sécurité : le Sahara occidental n'est pas un territoire indépendant et n'a aucune viabilité.

Pour avoir ainsi dit crûment la vérité, il a payé de son mandat et , tout à son honneur, a été ,pressions algériennes exigent, contraint de démissionner. Pourtant il n'était pas le seul, il n'est pas l'unique témoin à dénoncer la mystification algérienne qui se profile derrière le paravent d'une nouvelle entité indépendante au Sahara qui ne serait, à vrai dire, qu'un micro-Etat satellite servant les intérêts du gouvernement algérien.

Le Think-tank américain de renommée mondiale, «Foreign Policy Research Institute» (FPRI) vient de publier un article percutant où son signataire affirme, ni plus ni moins, la «non viabilité d'un Etat au Sahara». Et c'est le président de cet institut lui-même, Harvey Sicherman, qui l'affirme avec des accents dont on ne peut mettre en cause l'impartialité : «Les Etats-Unis ne peuvent tolérer la création au Sahara d'un Etat non-viable, qui plus est, aux dépens de leur allié, le Maroc».

M. Sicherman reste un proche collaborateur de l'ancien Secrétaire d'Etat américain, James Baker qui était lui-même chargé du dossier du Sahara auprès des Nations unies de 1997 à 2004. Il confirme par ailleurs la constance de l'Administration des Etats-Unis à l'égard du conflit du Sahara, soulignant que le président démocrate Barak Obama soutient la proposition d'autonomie proposée par le Maroc et qualifiée à Washington de « crédible » et « sérieuse ».
« La dernière chose dont a besoin l'Afrique, a écrit Harvey Sicherman, est un autre Etat dépendant et inepte ». En, effet, « dépendant » de l'Algérie qui s'est fait une spécialité d'instrumentaliser ce diabolique projet envers et contre tous, dépendant encore d'elle pour son existence factice, son armement et jusqu'à son identité. Inepte, ensuite, parce qu'un micro-Etat au Sahara n'a aucune substance à une époque où, fédéralisme oblige, les pays se constituent en groupements géopolitique et géoéconomique et préconisent l'unité régionale. Il reste que le projet d'un micro-Etat au Sahara, défendu par les gouvernements algériens qui se succèdent, s'inscrit dans la dérive d'une balkanisation avérée que les Nations unies et la communauté condamnent et rejettent à la fois.

Sans compter, en dernière analyse, qu'il procède d'une volonté d'hégémonisme affiché d'une Algérie qui ne se contente pas d'annexer d'immenses territoires du sud-est du Maroc, mais lorgne sur le Sahara occidental marocain. La balkanisation est le pire des scénarios qui puissent arriver à une nation, à une région voire à la communauté mondiale. Ils sont nombreux les exemples de déchirements qui, au prétexte fallacieux qu'ils s'inscrivent dans la doctrine scabreuse de l'ONU pendant les années soixante et soixante-dix, ont débouché en Afrique et même ailleurs sur des sécessions, des partitions arbitraires et des guerres civiles. S'ils précipitent l'émergence d'Etats factices, ils favorisent en revanche les guerres territoriales, sur fond de rivalités ethniques, la pauvreté comme succédané fatal et enfin, ce qui n'est pas le moindre drame, une déstabilisation caractérisée.

Un Etat n'est viable que lorsqu'il réunit les caractéristiques et les propriétés consubstantielles à cette notion. Il y a d'abord la qualité du territoire, le Sahara, qui n'a jamais été autrement que marocain, occupé de force, spolié par l'Espagne et qui n'a jamais constitué ce que les historiens qualifient de « terra nullius ». Il y a ensuite le critère du peuple, parce que tout territoire n'a de valeur que s'il est peuplé. Au Sahara, les populations se proclament depuis la nuit des temps, autrement dit avant même que l'Algérie ne devienne un Etat reconnu et le polisario ne connaisse une existence préfabriquée, des citoyens marocains. L'histoire, qui est à notre destin ce que la mémoire est à l'Homme, nous le prouve tous les jours par une masse de documents incontestés. Ensuite, le droit, dit notamment à la Cour de La Haye en octobre 1975, nous conforte qu'il n'est d'autre Sahara occidental que marocain.

Le gouvernement algérien, contre la logique de l'histoire et la véracité du droit international, a mobilisé sa machine de propagande, une guerre sans merci contre le principe de notre intégrité territoriale, alors qu'il ne cessait en même temps, de défendre celui de l'autodétermination du prétendu « peuple sahraoui ». Poussant son hostilité au Maroc jusqu'à favoriser et à proclamer la création d'une fantomatique « République arabe sahraouie », mirage englouti dans les sables, il persiste et signe. La réalité politique mondiale ne cesse de lui infliger les démentis cinglants. Changeant de fusil d'épaule, il a cru instrumentaliser la question des droits de l'Homme contre notre pays, alors qu'elle fait partie d'un passé révolu et qu'elle a été définitivement, et de manière plus que honorable, réglée.

Il a manipulé à outrance, sans pudeur et sans morale, Aminatou Haidar, au risque de la pousser à son propre suicide, au nom du machiavélisme d'Etat. Le pouvoir algérien caresse le rêve insensé de voir émerger un Etat croupion sur un territoire marocain pour la simple raison qu'il souhaite accéder à l'océan atlantique. C'est la raison, et la seule en vérité qui motive son diabolique engagement à soutenir le polisario, crée par ses soins avec les sbires de Franco, et instrumentalisé à des fins expansionnistes.

Pourtant, feu S.M. Hassan II dont le génie avait immédiatement saisi l'enjeu de la politique algérienne, avait proposé au président Houari Boumedienne la mise en place d'un couloir qui va du sud algérien à la côte atlantique pour acheminer le pétrole et le gaz. Un projet commun avait même été examiné dans ce sens. Las ! Les dirigeants algériens ne l'entendaient pas de cette oreille et de la générosité de feu S.M. Hassan II ils n'en ont eu cure. A leurs dépens, faut-il le rappeler. Tant et si bien qu'aujourd'hui, plus que jamais, le Maroc demeure attaché au principe de l'unité, la sienne en l'occurrence, de l'intégrité territoriale qu'aussi bien l'ONU, l'OUA que leurs instances défendent dans leur texte et qui n'est aucunement contradictoire avec le principe d'autodétermination. L'autonomie, c'est l'autodétermination. Et puisque nous y sommes, il convient de recenser ce qui est sahraoui de celui qui ne l'est pas dans ce mirage fabriqué qu'est « le peuple sahraoui ».

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