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mercredi 21 avril 2010

Nécessité d'ouvrir les camps de Tindouf


Une délégation composée d'acteurs politiques importants issus des provinces du Sud, a entamé, mardi, une série de rencontres avec des membres du Congres américain pour souligner l'impérieuse nécessité d'ouvrir les camps de Tindouf et l'importance de la proposition marocaine d'autonomie comme unique moyen pour régler définitivement la question du Sahara.

La délégation de Sahraouis marocains, composée de Ahmadou Ould Souilem, ex-dirigeant fondateur du polisario, et Mbarka Bouaida et Zahra Chegaf, parlementaires, en visite aux Etats-Unis pour apporter des éclairages sur la question du Sahara, ont plaidé pour une coopération entre le Congres américain et le parlement marocain, en vue de trouver une solution qui donnera un coup d'arrêt aux souffrances des séquestrés dans les camps de Tindouf et leur permettra de regagner leur pays d'origine, le Maroc.

Dans une déclaration à l'agence MAP à l'issue d'une rencontre avec Michael Michaud, un député démocrate représentant la ville du Maine, Mme Bouaida, présidente de la Commission des affaires étrangères à la Chambre des représentants, a souligné que l'entrevue a porté notamment sur la question du Sahara et l'aide que le Congres américain pourra apporter pour résoudre ce problème qui n'a que trop duré, dans le cadre de la proposition d'autonomie sous souveraineté marocaine.


La persistance du conflit compromet le développement et la sécurité dans la region
La persistance de ce conflit compliquera la situation et engendrera des problèmes d'ordre économique mais aussi sécuritaire dans la région, a mis en garde la députée sahraouie.

Les rencontres avec les congressmen, qui se poursuivront mercredi, permettent d'apporter quelques éclaircissements au sujet du conflit du Sahara, a dit Mme Bouaida. «Nous voulons transmettre un message lors de nos réunions à Washington, en l'occurrence la nécessite impérieuse d'ouvrir les camps de Tindouf pour permettre aux séquestrés de rentrer chez eux et de vivre dans la dignité avec leurs familles dans les provinces du sud du Maroc», affirme la députée sahraouie.

Mme Chagaf, membre de la Commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants, a souligné que les rencontres dans la capitale fédérale américaine avec des membres du Congres interviennent dans le sillage d'une série de réunions que la délégation a eues la semaine dernière à New York avec les représentants de plusieurs pays membres du Conseil de sécurité de l'Onu ainsi que d'ONG américaines pour les éclairer sur la question du Sahara.

Ces rencontres ont été «très positives puisqu'elles nous ont permis de faire entendre notre voix auprès de personnes influentes», a dit Mme Chagaf.

Le polisario ne représente pas les Sahraouis
«Nous avons transmis des messages clairs, à savoir que le Polisario ne représente pas les habitants du Sahara et que l'autonomie est l'unique solution consensuelle pour régler cette question», a fait savoir la députée.

La délégation a également expliqué le caractère urgent de la situation dans les camps de Tindouf. «Il est temps d'ouvrir les camps, de recenser les séquestrées, de connaître leur identité et de leur accorder les libertés de circulation et d'expression», a martelé Mme Chagaf.

Ahmadou Ould Souilem a réitéré, pour sa part, que la délégation sahraouie est porteuse de messages pour l'opinion publique, les institutions officielles, les ONG et les décideurs aux Etats-Unis, au sujet des derniers développements de la question du Sahara et de la proposition d'autonomie présentée par S.M. le Roi .

L'autonomie, unique solution
«Les Sahraouis soutiennent ce plan et le défendent, non seulement parce qu'ils servent leurs intérêts, du fait qu'il représente le seul moyen pour dépasser l'impasse, mais aussi parce qu'il reflète la philosophie même du compromis et du consensus qui est au coeur de la démarche des Nations unies», a dit l'ex-dirigeant du polisario.

Le plan marocain «traduit l'approche de ‘ni vainqueur ni vaincu' qui permet aux Sahraouis de gérer leurs propres affaires sous souveraineté marocaine», souligne-t-il encore.

Ould Souilem a, également, fait savoir que la délégation a évoqué la question des droits de l'Homme, relevant que ce sujet est instrumentalisé par les adversaires du Maroc pour dévier le processus politique en cours. S'agissant des négociations sur le Sahara, Ould Souilem a noté que «le Maroc les appréhende avec un esprit ouvert et affiche une volonté manifeste d'aller de l'avant» pour un règlement définitif de cette question.

La délégation marocaine avait rencontré lundi et mardi des représentants d'ONG et de think tank américains tels le Ned (National Endowment for Democracy), United States Institute of Peace et Freedom House, ainsi que des représentants des médias US.

La délégation doit avoir également des réunions avec des responsables de la Maison-Blanche et du Département d'Etat.

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