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vendredi 30 avril 2010

Le conflit du Sahara hypothèque l'émergence du l'Uma


La persistance du conflit artificiel autour du Sahara marocain, à cause de l'obstructionnisme algérien à toute solution politique négociée, pérenne et définitive de ce différend régional, hypothèque l'émergence d'un Maghreb arabe intégré économiquement et cohérent politiquement, a affirmé Latifa Akharbach, secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, lors d'une visite de travail en Lituanie.


Lors d'une réunion avec Asta Skaisgiryté Liauskiené, vice-ministre lituanienne des Affaires étrangères, Mme Akharbach a souligné que ce conflit artificiel réduit les opportunités d'une coopération fructueuse de l'espace maghrébin avec le voisinage européen et fragilise les chances d'une action concertée des deux ensembles maghrébin et européen pour juguler les menaces du terrorisme et des trafics de tous genres, auxquelles se trouve confrontée la région sahélo-saharienne.

Après avoir salué le rôle positif joué par la Lituanie au sein du Conseil des Etats Baltes, Mme Akharbach a indiqué que l'accès du Maroc au Statut avancé avec l'Union européenne, couronnement des progrès réalisés sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, ouvre des perspectives prometteuses pour la consolidation des relations partenariales entre le Royaume du Maroc et l'ensemble des pays membres de l'UE, tant sur le plan bilatéral que multilatéral.

Lors de sa visite à Vilnius (27-28 avril), Mme Akharbach a eu une série d'entretiens avec plusieurs responsables lituaniens centrés sur l'approfondissement du dialogue politique et la prospection des voies pour la promotion des relations de coopération et de partenariat multiformes entre les deux pays.

Lors d'un entretien avec le ministre lituanien de la culture, Remigijus Vilkaitis, elle a affirmé que le Maroc accorde un intérêt particulier au développement de la dimension culturelle dans ses relations avec la Lituanie, eu égard notamment à la communauté des valeurs auxquelles adhérent les deux pays en matière de promotion de la culture de la paix et du dialogue des civilisations.

Les discussions de la secrétaire d'Etat avec Vytenis Povilas Andriukaitis, Chef de la délégation lituanienne à l'Assemblée parlementaire euro-méditerranéenne et membre de la Commission des Affaires Etrangères au parlement lituanien (Seimas) ont porté sur le développement de la coopération parlementaire entre le Maroc et la Lituanie et l'examen des moyens d'intensifier la coopération entre les deux pays au sein de l'Union pour la Méditerranée (UPM).

La multiplication des initiatives conjointes impliquant différents acteurs, notamment les milieux universitaires et la société civile et visant à consacrer les valeurs de dialogue et de la paix, a été aussi au cÂœur des échanges de Mme Akharbach avec les responsables de l'Institut des Relations Internationales et des Sciences Politiques, du Human Rights Monitoring Institute et du Center for Equality Advancement.

Tout en mettant en exergue les avancées réalisées par le Royaume en termes de consolidation de l'Etat de droit, d'équité de genre et de développement humain de manière générale, la Secrétaire d'Etat a souligné que les conditions inhumaines de séquestration des populations pendant plus de 35 ans dans les camps de Tindouf, sur le territoire algérien, constituent un déni immoral des droits des populations retenues et une obstruction coupable au plein exercice par le Haut Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés (HCR) des attributions qui lui échoient en matière d'enregistrement, du recensement et de la protection de ces populations.

Lors de cette visite de travail, qui s'inscrit dans le cadre du renforcement des relations de coopération entre le Maroc et les pays baltes, Mme Akharbach était accompagnée d'une délégation composée notamment de Raja Ghannam, ambassadeur de Sa Majesté le Roi en République de Lituanie et Mohamed Adil Embarch, chef de la division des pays d'Europe du Nord, du Centre et de l'Est au ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération.

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