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vendredi 19 juin 2009

L'ASADEDH salue la décision de l'audience nationale

L'ASADEDH salue la décision de l'audience nationale d'examiner une plainte pour "génocide" contre des dirigeants du "polisario"

L'Association sahraouie de défense des droits de l'homme (ASADEDH) a enregistré avec satisfaction la décision de l'Audience nationale espagnole d'examiner une plainte pour "génocide" déposée par l'Association contre des dirigeants du "polisario", exprimant l'espoir de voir la juridiction espagnole rendre justice aux victimes des violations des droits de l'homme perpétrées par les séparatistes.

Cette plainte avait été déposée le 14 décembre 2007 par l'ASADEDH et MM. Houcine Bida, président de l'association Pasverte, et Dahi Akai Ould Sidi Youssef, président de l'Association des disparus du polisario, deux des victimes des violations des droits de l'homme perpétrées par le polisario.

La plainte est intervenue après la visite de plusieurs membres du barreau espagnol dans les provinces du sud où ils avaient recueilli les témoignages de près de 50 personnes et constaté de visu les traces de tortures qu'ils portent toujours sur leurs corps, a précisé Brahim Bilali, porte-parole de l'ASADEDH, lors d'une conférence de presse tenue mercredi à Rabat.

Cette visite, a-t-il souligné, a permis aux avocats espagnols de mieux comprendre cette plainte, qui a été appuyée par des dossiers médicaux rédigés par des experts internationaux, qui ont constaté l'état physique et psychique des victimes, dont 76 cas uniquement à Laâyoune.

M. Bilali a indiqué que l'Association enregistre avec satisfaction la décision du tribunal central d'instruction N°5 de l'Audience nationale relative au lancement d'une procédure judiciaire pour ''génocide'' contre 27 dirigeants du "polisario".

La décision de ce tribunal, la plus haute juridiction espagnole, qui s'est prononcée auparavant sur des procès concernant le Chili, le Honduras et l'Argentine, vise à établir les faits et responsabilités des personnes incriminées, a-t-il ajouté.

M. Bilali a rappelé, dans ce cadre, que le tribunal espagnol a décidé de dépêcher une commission rogatoire auprès des autorités judiciaires algériennes pour enquêter sur les violations des droits de l'homme perpétrées dans les geôles du "polisario" sur le territoire algérien.

Cette commission constitue une accusation implicite à l'encontre de ce groupe de 27 personnes, qui compterait trois Algériens, a-t-il noté, ajoutant qu'elle vise à déterminer si les faits recueillis dans la plainte font l'objet d'une enquête ou d'un procès en Algérie.

Pour sa part, le président de l'ASADEDH, M. Ramadan Massoud, a indiqué que son Association tient à dévoiler les crimes commis par les tortionnaires du polisario qui circulent librement à l'étranger avec des passeports algériens.

Après cette plainte, le polisario a rappelé d'urgence son représentant à Madrid par crainte de le voir arrêter par les autorités judiciaires espagnoles, a-t-il souligné.

De son côté, le président de l'Association des disparus du polisario a indiqué que le polisario ne permet pas à ses opposants d'exprimer librement leurs convictions, appelant la société civile et les médias à aider les victimes à mettre à nu les crimes et les violations qu'ils avaient enduré.

Les Organisations internationales ne peuvent pas dévoiler au grand jour l'ampleur de la répression exercée quotidiennement par le polisario sans les témoignages des victimes, a-t-il noté.

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