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jeudi 18 juin 2009

Le polisario et ses camps d'esclavage


Le polisario et ses camps d'esclavage

Les réactions et les dénonciations à travers le monde du calvaire fait à nos compatriotes séquestrés dans les camps du polisario ne cessent de se multiplier depuis des années. La communauté mondiale est conviée régulièrement à faire le constat accablant des pratiques auxquelles se livre le polisario, notamment les violations des droits de l'Homme, la séquestration et l'esclavage. Un documentaire australien vient d'être diffusé sur ce sujet dans le cadre du Festival du film de Sydney, organisé dans cette même ville du 3 au 14 juin. Que les dirigeants du polisario se soient acharnés à empêcher sa diffusion n'a pas empêché les organisateurs du festival à maintenir sa programmation et sa projection.

Intitulé « Stolen » (« Volés »), le documentaire est l'œuvre d'une coréalisation entre l'australo-bolivienne Violeta Ayala et l'australien Dan Fallshaw. Tous deux ont fait l'objet de fortes pressions, depuis plusieurs mois, pour le soustraire des programmes du festival de Sidney.

En vain ! La coréalisatrice annonce elle-même qu'elle n'avait pas l'intention de tourner un film politique jusqu'au moment où, comble de la dérision, elle a découvert que « les gens vivaient dans une prison politique ». L'agence espagnole EFE, qui rapporte le témoignage, précise en effet que le polisario, non content d'apprendre que deux cinéastes australiens tournaient un film sur les camps de Tindouf, les a séquestrés à leur tour et les a enfermés. Après six jours de détention, ils ont réussi à fausser la vigilance de leurs gardes et s'enfuir et, grâce à l'aide des équipes de l'ONU et de l'ambassade australienne, ont pu rejoindre Paris. Pourtant, ce sont les responsables du polisario eux-mêmes qui ont invité les deux réalisateurs australiens pour faire un film sur le programme d'échanges des familles.

Ils ne pouvaient imaginer, en l'occurrence, que les Australiens découvrent le « pot aux roses », cette mascarade de pseudo-réfugiés enfermés, reclus dans des geôles, dépouillés de tous leurs droits, livrés aux exactions et à l'esclavage. Le Festival de Sidney constitue, de toute évidence, une plateforme idéale et neutre et le cinéma le meilleur vecteur de vérité. Mais au-delà du documentaire, des entraves dressées à sa projection et des pressions exercées sur ses réalisateurs, il convient de rappeler la part de mensonges que le polisario entretient sur la triste réalité des camps.

Le document apporte en effet la preuve filmée des cas d'esclavage dans les camps qui sont l'illustration sinistre des violations des droits de l'Homme. Il dit aussi en filigrane le silence complice des différentes associations qui se sont laissé fourvoyer par la propagande du polisario et, de Stockholm à Bruxelles, n'en finissent pas de le défendre et d'instrumentaliser sa cause. « Embarka » est une femme qui a raconté son histoire au risque d'être sévèrement punie. Son témoignage est poignant mais éloquent : elle a été des années durant l'esclave du père de Deido Embark Omar avec lequel elle a eu de nombreux enfants. L'enlèvement d'un enfant blanc, s'il constitue un crime, est perçu comme « une coutume sociale quand l'enfant est noir ». Les dirigeants du polisario y ont recours, intimidant les femmes, brisant des destins entiers.

Ils sont nombreux, cités et filmés dans le documentaire, à témoigner sur les abus et la répression qu'ils endurent. Ils crient aux violations de leur dignité, mais la communauté mondiale, indifférente, silencieuse, complice même, ne réagit pas. Le polisario s'emploie, a contrario, à accuser le Maroc de violations des droits de l'Homme au Sahara, et une certaine presse occidentale, relayant les associations et les ONG, le suivent sur ce chemin tortueux et mensonger. Aussi bien au niveau de la 4e Commission des Nations unies qu'à celui des différents forums, c'est la même rengaine. D'aucuns se sont même hasardés, dans le but d'entraver le processus de règlement de l'ONU, a impliquer la Minurso en exigeant que ses compétences – son statut de gardien du cessez-le-feu signé en 1991 – soient élargies par son implication dans le domaine des garanties des droits de l'Homme. C'est pour dire les choses différemment, une ingérence dans les affaires du Maroc, une volonté insidieuse de détourner le regard de la communauté mondiale vers un domaine qui relève de la fiction.

Car les populations qui vivent et travaillent dans les provinces du Sud, entre Lâayoune et Dakhla, exercent pleinement leurs droits de citoyens complets, bénéficient de toutes les libertés publiques et privées. Mieux, les ONG, les défenseurs patentés des droits de l'Homme à l'échelle internationale se rendent régulièrement au Sahara, constatent et décrivent le climat paisible dans lequel ces populations vivent. En face, à Tindouf, hormis les ONG inféodées par le polisario, il n'est jamais possible de s'y rendre. Et il aura fallu de la chance aux deux réalisateurs australiens pour pénétrer ce secret d'Alcôve chargé de sombres desseins que sont les camps de Tindouf pour découvrir la partie invisible d'un immense iceberg de détresse. D'ailleurs, faut-il rappeler que le Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR) des Nations unies attend depuis… trente-cinq ans pour visiter les camps de Tindouf et constater qui est vraiment « sahraoui » de qui ne l'est pas ?

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