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mercredi 29 juillet 2009

Sahara : Le Maroc conforté dans sa nouvelle démarche



Sahara : Le Maroc conforté dans sa nouvelle démarche

Le Maroc a été conforté dans sa nouvelle démarche sur le traitement de la question du Sahara, et ce au niveau du Conseil de sécurité et des autres instances onusiennes, depuis trois ans, date à laquelle il avait présenté au Secrétaire Général de l'ONU une proposition d'autonomie, qui fait figure aujourd'hui non seulement d'une alternative viable pour la paix, mais aussi d'une offre réaliste et pragmatique pour sortir le problème de l'impasse.

Initiée par SM le Roi Mohammed VI, après de larges consultations nationales, l'offre marocaine a introduit une nouvelle démarche et une nouvelle approche dans le traitement de ce dossier, qui prend en compte les expériences conduites dans les grandes démocraties occidentales, en matière de gestion des affaires régionales.

C'est une solution à laquelle les grandes démocraties occidentales ne pouvaient pas rester insensibles. Elle tient compte des intérêts historiques du Maroc, du consensus national autour de son intégrité territoriale, et qui vise à impliquer les populations sahraouies, dont la majorité écrasante vit au Maroc, dans le processus de développement local, en se prenant en charge par elles-mêmes.

La communauté internationale s'est, en effet, lassée à la fois par la longévité de ce problème artificiel créé par Alger, dans une conjoncture internationale aujourd'hui dépassée, ainsi que par les blocages entretenus par les séparatistes, qui continuent de produire un discours figé, archaïque et révolu, qui ne s'inscrit guère dans les grandes mutations mondiales, en faveur des regroupements de type fédératif.

La proposition marocaine a incontestablement imprimé une dynamique nouvelle pour la recherche d'un règlement à ce dossier, appuyée par la communauté internationale. Bien plus, l'ex-envoyé personnel du SG de l'ONU, Peter Van Walsum, dont l'Algérie s'était réjouie lors de sa nomination, a émis des conclusions somme toutes fondamentales de son expérience sur le terrain, en soulignant que les projets indépendantistes de l'Algérie et des séparatistes étaient irréalistes et impossible à réaliser.

Grâce à la perspicacité du Souverain, sa clairvoyance et son souci de parvenir à une solution de compromis qui met un terme à un problème artificiel, qui empoisonne la région du Maghreb depuis plus de trois décennies et freine tout effort de coopération, le Maroc a présenté à l'ONU et met sur la table des négociations la proposition d'autonomie, qui enclenche un sérieux virage dans le traitement de ce dossier tout en augurant de nouvelles perspectives pour la construction du Maghreb, pourvu que cette chance soit réellement saisie par l'Algérie, le véritable protagoniste du Maroc dans cette affaire.

"A cet égard, Nous réaffirmons la ferme volonté de poursuivre la politique de la main tendue pour rapprocher les points de vue et aplanir les différends, consolider la confiance par le dialogue et parvenir à une réconciliation totale et globale avec toutes les parties concernées", avait affirmé le Souverain dans son discours du Trône en juillet 2008.

+L'Autonomie, consignée dans les résolutions internationales+.

Depuis lors, l'offre marocaine est consignée dans une série de résolutions du Conseil de Sécurité de l'ONU qui a qualifié les efforts du Maroc, ces dernières années, de sérieux et crédibles, dont la dernière en date, la 1871, adoptée au mois d'avril 2009.

"Prenant note de la proposition marocaine présentée le 7 avril 2007 au Secrétaire Général de l'Organisation des Nations unies et se félicitant des efforts sérieux et crédibles faits par le Maroc pour aller de l'avant vers un règlement", le Conseil de sécurité a, à nouveau, en des termes clairs et sans équivoque, apporté son appui et son soutien à la proposition marocaine, se félicitant " des efforts du Royaume pour aller de l'avant vers un règlement ".

Cette proposition devrait logiquement constituer une base fondamentale de toute discussion avec l'Algérie et les séparatistes, qui continuent de trainer les pieds, s'enfonçant davantage dans les vieux réflexes des années 70.

Le nouveau round de négociations, récemment annoncé par l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU, Christopher Ross, devrait avoir normalement pour objet l'examen de la proposition d'autonomie marocaine, à laquelle il est fait référence dans la dite résolution, et dans plusieurs autres auparavant, comme une offre de nature à permettre d'aller de l'avant pour le règlement de cette question. La communauté internationale, y compris les pays influents, a fait ses choix. Elle cautionne et valide la proposition marocaine, comme issue au conflit.

+Le Maroc conforté, face à l'immobilisme des autres parties+.

Outre qu'elle tire sa force des pratiques démocratiques en vigueur dans les grandes démocraties, la proposition marocaine se trouve confortée par l'immobilisme des autres parties, qui continuent de brandir l'option référendaire, version indépendance, qui est complètement en décalage par rapport à la réalité dans la région et dans le monde.

L'offre marocaine est également confortée par les avancées du Maroc, en termes de démocratie, des droits de l'Homme, de la bonne gouvernance, des libertés, des grands choix politiques, notamment la politique d' "une régionalisation avancée et graduelle, englobant toutes les régions du Royaume, y compris la région du Grand Sahara", qui est aujourd'hui, au cœur d'une réflexion au niveau d'une commission pluridisciplinaire chargée d'en élaborer une conception générale.

En face, les camps de Tindouf s'exposent depuis quelques années à un vaste mouvement de contestation et de dissidence, qui met en cause gravement la représentativité des séparatistes sérieusement entamée, avec la persistance d'une sérieuse hémorragie interne et de nombreux ralliements au Maroc, puisque la majorité des anciens dirigeants séparatistes vivent aujourd'hui au Maroc. Une vingtaine de pays ont, en outre, retiré leur reconnaissance, ces dernières années, à une entité autoproclamée dans le sud-ouest de l'Algérie.

La communauté internationale a d'autre part pris conscience des détournements de l'aide humanitaire internationale destinée aux campements que l'on retrouve sur les étals en Algérie et dans les pays situés sur le flanc sud de ce pays ou qui atterrissent, quand il s'agit de fonds, dans les comptes bancaires privés des séparatistes, qui s'offrent des résidences de luxe en Espagne ou ailleurs. En outre les pratiques d'esclavagisme, de répression de toute contestation sont pointées du doigt par les ONG dont la crédibilité est attestée.

+La démarche du Maroc, cautionnée au niveau international+.

Après l'échec de toute une série de plans en vue du règlement de ce différend exclusivement algéro-marocain, le Royaume propose en conséquence une nouvelle approche pragmatique, réaliste et civilisée pour y mettre un terme, qui est cautionnée par le Conseil de sécurité et toutes les instances de l'ONU. Selon La nouvelle philosophie des instances internationales, le conflit étant de dimension internationale, l'autonomie se présente comme une solution réaliste, fournissant l'alternative et la 3eme voie pour le règlement de ce dossier.

Fort de l'image de marque qu'il s'est forgée auprès de ses partenaires, une image construite autour des audacieuses réformes engagées ces dernières années, en matière des droits de l'Homme, de développement socio-économique et d'ouverture sur le monde, le Maroc a pu, en tant qu'Etat crédible, proposer une démarche tout autant crédible et pertinente, qui s'aligne sur les succès prouvés dans le monde par le processus d'autonomie, dans toutes les contrées où cette expérience a été testée et mise en œuvre.

Une approche, qui n'a pas laissé indifférents les pays occidentaux plus particulièrement, qui mesurent pertinemment l'apport appréciable et positif du processus d'autonomie au développement régional, à l'ancrage de la démocratie et à la préservation des spécificités culturelles régionales.

La démarche marocaine se présente in fine comme un compromis, mais sans concession, s'agissant de l'intégrité et de la souveraineté du Royaume sur ses provinces du sud.

Par Taieb Dekkar.

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